Boulimie : comprendre pour mieux agir

4 min read

Metre ruban autour d'une fourchette
Metre ruban autour d'une fourchette

La boulimie, souvent mal comprise et entourée de tabous, est une maladie complexe qui affecte des millions de personnes. A suivre : ses problématiques classiques, les pistes de réflexion offertes par le décodage biologique, et comment la kinésiologie peut apporter un mieux-être.

La Boulimie : Le point de vue médical

La boulimie nerveuse (ou boulimie) est un trouble des conduites alimentaires (TCA) caractérisé par un cycle de crises de boulimie suivi de comportements compensatoires inappropriés. Ce n'est pas un simple manque de volonté, mais une maladie psychiatrique sérieuse qui nécessite une prise en charge professionnelle.

Quel comportement observe-t-on ?

Une crise de boulimie se définit par l'ingestion, en une courte période de temps (moins de deux heures), d'une quantité de nourriture bien supérieure à ce que la plupart des gens consommeraient dans des circonstances similaires. Cette surconsommation s'accompagne d'un sentiment de perte de contrôle ; la personne a l'impression de ne pas pouvoir s'arrêter de manger.

Pour compenser ce sentiment de culpabilité et la peur de prendre du poids, la personne adopte ensuite des comportements compensatoires. Les plus fréquents sont :

  • Les vomissements provoqués.

  • L'utilisation de laxatifs, diurétiques ou lavements.

  • Le jeûne.

  • L'exercice physique excessif.

Pour qu'un diagnostic de boulimie soit établi, ces crises et ces comportements compensatoires doivent se produire en moyenne au moins une fois par semaine pendant trois mois.

Manifestations et stades

La boulimie peut se manifester de différentes manières et à différents degrés de gravité. Le diagnostic repose sur la fréquence des comportements compensatoires. On distingue généralement les stades suivants selon la classification du DSM-5 (Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux) :

  • Léger : 1 à 3 épisodes de comportements compensatoires par semaine.

  • Modéré : 4 à 7 épisodes par semaine.

  • Sévère : 8 à 13 épisodes par semaine.

  • Extrême : 14 épisodes ou plus par semaine.

Au-delà de ces critères, la boulimie a des conséquences physiques et psychologiques importantes, comme des problèmes dentaires, des troubles digestifs, des carences nutritionnelles, de l'anxiété, de la dépression, et un sentiment de honte et d'isolement.

Crédit photo : freepik

Quelles sont les pistes proposées par le décodage biologique ?

Le décodage biologique propose une approche différente, en cherchant à comprendre le sens biologique et émotionnel d'un symptôme. Selon cette perspective, le corps exprime une souffrance non résolue par le mental. La boulimie ne serait pas un simple trouble du comportement, mais la manifestation d'un ou plusieurs conflits psychobiologiques.

Les conflits sous-jacents possibles pour la boulimie peuvent être liés à :

  • Un conflit de survie et de manque : C'est le plus fréquent. L'individu a l'impression de ne pas avoir assez, de manquer de quelque chose d'essentiel dans sa vie (amour, reconnaissance, sécurité, argent, etc.). La nourriture devient alors un substitut, un moyen de combler ce vide intérieur. Le cycle "je mange pour combler le manque, je vomis pour rejeter ce que je ne veux pas, ce qui me fait du mal" exprime ce dilemme.

  • Un conflit d'identité ou de place : La personne peut se sentir perdue, ne pas savoir qui elle est ou quelle est sa place dans le monde ou sa famille. Manger devient un moyen de se remplir pour "prendre plus de place", et se faire vomir un moyen de rejeter ce qu'elle ne veut pas être.

  • un conflit de territoire : La personne peut avoir du mal à marquer son territoire ou, à l'inverse, se sentir envahie. La nourriture représente l'invasion du corps (on se remplit), et le vomissement est l'expulsion de l'envahisseur.

  • Un conflit de "morceau non digéré" : Un événement ou une situation de vie a été difficile à "avaler", à accepter. Le corps reproduit symboliquement cette difficulté.

Ces conflits, qu'ils soient conscients ou non, sont le moteur de la maladie. L'enjeu est de les identifier et de les mettre en lumière pour que la personne puisse s'en libérer.

Et la kinésiologie dans tout ça ?

La kinésiologie est une technique de rééquilibrage psychocorporelle, qui utilise le test musculaire comme outil principal. Elle vise à identifier les déséquilibres énergétiques et émotionnels du corps, puis à les corriger pour restaurer l'harmonie vers un mieux-être de la personne.

Dans le contexte de la boulimie, la kinésiologie peut apporter un soutien sur les points suivants :

Identifier les blocages inconscients : Le test musculaire permet de dialoguer avec le corps et de révéler les stress cachés. La kinésiologie peut ainsi mettre en évidence les conflits décrits par le décodage biologique et aider à les conscientiser. Elle ne se limite pas à la prise de conscience, mais offre aussi un moyen de libérer les émotions associées.

Explorer le transgénérationnel : Bien souvent, les conflits de l'individu font écho à des mémoires familiales. Un manque d'amour ou une difficulté à "prendre sa place" peuvent être des schémas hérités. La kinésiologie peut révéler ces liens et permettre de se libérer des fardeaux qui ne nous appartiennent pas. On peut alors dénouer les "secrets" ou les "non-dits" familiaux qui se manifestent dans le corps.

Proposer des équilibrations personnalisées : Une fois le ou les stress identifiés, le kinésiologue utilise différentes techniques (acupressure, mouvements, visualisations, etc.) pour aider le corps à retrouver son équilibre. Le but n'est pas de supprimer le symptôme, mais de donner à la personne les ressources nécessaires pour se libérer du conflit qui le maintient.

Il est important de souligner que la kinésiologie est une approche complémentaire et ne doit en aucun cas se substituer à un suivi médical et psychologique approprié pour la boulimie. Elle s'inscrit dans une démarche globale, visant à soutenir la personne dans son chemin de mieux-être en agissant sur les dimensions émotionnelles et énergétiques souvent négligées.

La kinésiologie ne se substitue pas à un diagnostic médical ni aux traitements conventionnels.

Icone instagramIcone instagram
icone facebookicone facebook

Venez partager vos réflexions ou posez vos questions sur les réseau sociaux